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Missiles cruise à l’uranium appauvri sur la Libye. Une première étude d’impact sur l’environnement et la santé.
par Massimo Zucchetti
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Le 28 mars 2011
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Les questions concernant l’Uranium appauvri et sa toxicité ont parfois débordé, ces dernières années, du champ de la science. L’auteur[1] s’occupe de radioprotection depuis une vingtaine d’années et d’Uranium appauvri (ou Depleted Uranium, DU, qui sera utilisé aussi dans le texte, NdT) depuis 1999. Après une expérience de publication de travaux scientifiques dans des revues, actes de colloques internationaux et conférences en Italie sur l’ uranium appauvri, cet article essaie de faire une estimation du possible impact sur l’environnement et la santé de l’emploi d’ uranium appauvri dans la guerre de Libye (2011). Des informations concernant son utilisation sont parues dans les organes d’information depuis le début du conflit[2].
Par
ses caractéristiques physiques spécifiques, en particulier sa densité
qui le rend extrêmement pénétrant, mais aussi son faible coût (l’uranium
appauvri coûte à la production environ 2 $ au kilo) et la difficulté de
le traiter en tant que déchet radioactif, l’uranium appauvri a trouvé
d’excellentes modalités d’utilisation dans le domaine militaire.
S’il est traité de façon adéquate, l’alliage U-Ti (Uranium-Titane) constitue un matériau très efficace pour la construction de pénétrants à énergie cinétique, des barres métalliques denses qui peuvent perforer un blindage quand elles sont tirées sur celui-ci à vitesse élevée. Sur le champ de bataille, le DU a sûrement été employé dans la Guerre du Golfe de 1991, pendant les bombardements OTAN/ONU sur la République Serbe de Bosnie en septembre 1995 ; sur la Yougoslavie au printemps 1999 ; dans notre siècle, pendant l’attaque contre l’Afghanistan puis, encore, en Irak en 2003.
« Les
véhicules et matériels de l’armée serbe au Kosovo peuvent constituer
une menace contre la santé des militaires et des civils qui pourraient
être à leur contact. Les véhicules et les
équipements trouvés détruits, endommagés ou abandonnés doivent être
inspectés et manipulés seulement par du personnel qualifié. Les dangers
peuvent dériver de l’uranium appauvri en conséquence des dommages dus à
la campagne de bombardements OTAN, relativement aux engins touchés
directement ou indirectement. En outre, les collimateurs contiennent du
tritium et les instruments et indicateurs peuvent être traités au vernis radioactif, dangereux pour ceux qui accèderaient à ces engins pour les inspecter ». Suivent des conseils sur comment éviter l’explosion à l’UA. Textuellement : « Evitez tout engin ou matériel que vous suspectez avoir été frappé par des munitions contenant de l’uranium appauvri ou des missiles de croisière Tomahawk.
Ne pas ramasser ou collecter des munitions avec DU trouvées sur le
terrain. Informez immédiatement votre commandement sur l’aire que vous
jugez contaminée. Où que vous soyez, délimitez la zone contaminée avec
n’importe quel matériel trouvé sur place. Si vous vous trouvez dans une
zone contaminée mettez, au minimum, le masque et les gants de
protection. Procédez à la meilleure hygiène personnelle. Lavez
fréquemment votre corps et vos vêtements ».
Les évaluations sur la quantité de DU utilisée dans les missiles divergent.
En particulier, elles varient, selon les diverses sources, entre des valeurs autour de 3kgs, pour aller par contre jusqu’à environ 400kgs. Voir en note la compilation des diverses sources qu’on peut trouver à ce sujet, assez importante pour faire une estimation de l’impact environnemental[5]. Les démentis prévisibles sur la présence d’uranium dans ces missiles peuvent être comparés à la compilation rapportée en bas de page, ainsi qu’aux sources d’origine militaire[6]. Cette grande variabilité dans les données peut facilement être expliquée. Certains Cruise sont à tête lestée à l’uranium appauvri, d’autres non. Ces autres aussi, cependant, ont de l’uranium appauvri : non pas dans la tête du missile mais dans ses ailes, comme stabilisateur pendant le vol.
Nous pouvons alors définir deux cas :
- Hypothèse haute : Cruise à l’uranium dans la tête du missile. Nous retenons 400kgs de DU ;
- Hypothèse basse : Cruise qui n’ont PAS d’uranium dans la tête. Nous retenons 3kgs de DU dans les ailes.
Calcul de l’impact environnemental et sur la santé
Dans la vaste littérature consacrée par l’auteur au problème de l’uranium appauvri[7]
avait déjà été abordé un calcul de contamination radioactive à
l’uranium du aux missiles Cruise : en particulier ceux lancés contre la
Bosnie en 1995. L’étude est consultable aussi sur Internet, ainsi que
sur la revue scientifique Tribuna biologica e Medica [8] et [9].
Si l’on reprend les modèles utilisés dans l’article cité, on peut déduire quelle est la situation sur le terrain, sur les lieux d’inhalation, avec un calcul destiné seulement à asserter si, du moins dans un cas réaliste, l’ordre de grandeur des doses en jeu ne permet pas de négliger le problème. Considérons l’impact d’un missile Cruise Tomahawk qui porte 3kgs (meilleur cas) ou 400kgs (pire cas) de DU. L’impact produit un nuage de détritus de dimension variable, après combustion violente à environ 5.000°C. Les grains de poussière sont, comme on l’a dit, composés de particules de dimensions dans un écart de [0.5 - 5] microns. Entre 500 à 1.000 mètres de l’impact on peut respirer des nuages de densité suffisante pour causer des doses significatives, composées de particules qui ont une masse d’environ 0.6 à environ 5 nanogrammes (6-50x10-10gr.). Une estimation a été effectuée selon le code de calcul de doses GEN II[10], en négligeant les effets dus à l’incendie et en considérant seulement l’exposition pour une inhalation d’une heure due à la dispersion simple du matériau, sans considérer certains facteurs qui pourraient faire ultérieurement augmenter l’exposition. En une heure on peut inhaler des grains de poussière radioactifs provenant du nuage en quantités déjà notables.
Il
convient de tenir compte du fait que de nombreux fluides-dynamiques du
corps atmosphérique (direction et vitesse du vent, gradient vertical de
la température, etc.) peuvent causer, dans des angles solides
relativement petits, des concentrations de polluant de plusieurs ordres
de grandeur supérieurs même à ceux qu’on aurait avec un calcul de
dispersion uniforme, qui n’est pas compatible avec ce scénario. Le
groupe critique, dans ce cas, se trouve être justement ces personnes
« touchées » par le nuage de grains de poussière.
Un missile qui atteint l’objectif peut prendre feu et répandre des poussières oxydées dans l’environnement, selon l’estimation des probabilités qui sera faite dans ce travail. Environ 70% du DU, contenus dans les missiles dont on suppose, étant « intelligents », qu’ils vont toujours au but, brûlent. La moitié environ de ceux-ci sont des oxydes solubles. La granulométrie des particules constituant la poudre d’oxyde de DU appartient totalement aux poussières respirables, et des poussières ultrafines sont aussi créées. En particulier, le diamètre des particules est dans ce cas plus fin par rapport aux poussières d’uranium d’origine industrielle, communes dans le milieu de l’industrie nucléaire. On parle ici de la grande majorité des poussières contenue dans un écart de [1-10] micron, avec une partie significative de diamètre inférieur au micron.
Pour
ce qui concerne le destin des poussières de DU dans le corps humain, la
voie d’absorption principale est -on le sait- l’inhalation. Comme on
l’a dit, une partie des poussières sont solubles et les autres sont
insolubles dans les fluides corporels.
Etant données les caractéristiques des oxydes de DU d’origine militaire, il convient de relever de quelle manière leur comportement diffère par rapport aux poussières industrielles d’uranium. On peut en tous cas encore supposer, selon l’IRCP[11] qu’environ 60% de ce qui est inhalé se dépose dans l’appareil respiratoire, le reste étant expiré.
On
peut retenir que 25% environ des particules de diamètre aux alentours
d’1 micron sont retenues pendant une longue période dans les poumons,
tandis que le reste se dépose dans les voies aériennes supérieures,
passe dans l’appareil digestif et de là est éliminé pour la plus grande
part à travers les voies urinaires, alors que de petites parties vont
s’accumuler dans les os.
Des
25% de microparticules restées dans les poumons, la moitié environ se
comporte comme un matériau de classe M selon l’ICRP, c’est-à-dire
qu’elle est soluble lentement dans les fluides corporels, alors que le
reste est insoluble.
Ce
type de comportement et d’exposition n’a été étudié dans aucune
situation précédente d’exposition à des alfas émetteurs dans les
poumons, rencontrées en milieu civil. La modalité d’exposition est ainsi
très différente de celles sur la base desquelles on a recueilli les
équivalences doses-dommages en radioprotection.
Il
n’est donc pas du tout correct -bien que cela constitue un point de
référence- d’extrapoler des évaluations de risque par exposition à ce
type de micropoussières radioactives depuis des données recueillies pour
les mineurs d’uranium, ni même évidemment pour les personnes gravement
irradiées de Hiroshima et Nagasaki.
Les standards de radioprotection de l’ICRP se fondent sur ces expériences, et par conséquent peuvent aboutir à des sous-estimations du risque dans ce cas.
Quand on passe ensuite à d’autres types de toxicité que celle radiologique, il est alors plausible que :
- vue la composante fine et ultrafine des poussières de DU d’origine militaire,
- vue la toxicité chimique de l’uranium,
la
contamination environnementale par des oxydes de DU d’origine militaire
ait une toxicité et chimique et radiologique : il faut évaluer l’effet
synergique de ces deux composantes.
En d’autres termes, la radioactivité et la toxicité chimique de l’uranium appauvri pourraient agir ensemble en créant un effet « cocktail » qui augmente ultérieurement le danger.
On
doit ensuite mettre en relief le fait que le climat aride de la Libye
favorise la dispersion dans l’air des particules d’uranium appauvri, qui
pourront être respirées par des civils pendant des années. Le mécanisme
principal d’exposition à moyen-long terme concerne la re-suspension de
poussières et leur conséquente inhalation.
La méthodologie et les résultats relatifs à ce modèle ont déjà été publiés dans d’autres travaux de l’auteur[12] auxquels on renvoie en note. Ne sont ici mises en évidence que les applications et variations au modèle appliqué et déjà publié, et en particulier :
- le calcul d’engagement (semi vie, NDT) de dose est à 70 ans et non plus à 50 ans, selon ce qui est recommandé par l’ICRP.
- On
a utilisé des données actuellement approchées sur la distribution de la
population autour des points d’impact, qui tiennent aussi compte de
l’utilisation principale des projectiles au DU dans des zones peuplées.
Les résultats du modèle peuvent être résumées ainsi :
- CEDE (Committed effective dose equivalent) (Dose collective) : 370 mSvp in 70 y, pour 1 kg de DU oxydé et répandu dans l’environnement.
- CEDE annuelle maximale dans la première année (76 mSvp), puis la seconde année (47 mSvp) et la troisième (33mSvp).
-
La voie d’exposition est entièrement par inhalation des poussières. Les
poumons sont l’organe cible (97.5% de la contribution à la CEDE).
- Parmi les nucléides responsables, 83% de la CEDE l’est par U238 et 14% par U234.
En
ce qui concerne la quantité totale de DU oxydé répandu dans
l’environnement, on part pour cette évaluation des données rapportées
par la presse internationale : au premier jour de guerre, environ 112
missiles Cruise (Tomahawk) ont touché le sol libyen[13], et les missiles lancés pendant la première semaine de l’opération se montent à plus de 200. Combien de missiles seront lancés
avant la fin de la guerre ? Comme il ne nous est pas possible de le
savoir, nous ferons une hypothèse tout à fait prudente d’environ 1.000
missiles lancés, et dans tous les cas les valeurs qui seront estimées
seront variables par simple proportion : par
exemple, et dans le meilleur des cas, où seulement 200 missiles seraient
finalement décomptés, les estimations retenues ici pourront simplement
être divisées par cinq.
Si tous les missiles étaient « dépourvus » de DU, on aurait de toutes façons une quantité de :
1000 * 3 = 3000kgs = 3 Tonnes de DU (meilleur cas)
Si tous les missiles avaient une tête au DU, nous aurions une quantité jusqu’à
400.000kgs = 400 tonnes de DU.
On confrontera cette donnée avec les 10-15 tonnes de DU lancées sur le Kosovo en 1999 pour en évaluer la gravité.
Supposons qu’environ 70% de l’uranium brûle
et soit répandu dans l’environnement, arrivant ainsi à une estimation
de la quantité d’oxydes de DU égale à environ 2,1 tonnes (meilleur cas) et 280 tonnes (pire cas).
Ceci permet d’estimer par conséquent une CEDE (dose collective) pour toute la population équivalente à :
- meilleur cas : 370 mSvp/kg * 2100 kg = 780 Svp environ.
- pire cas : 370 mSvp/kg * 280.000 kg = 104.000 Svp environ.
Nous rappelons qu’il n’est pas correct -bien que cela constitue un point de référence- d’extrapoler des évaluations par exposition à ce type de micropoussières radioactives à partir des standards de radioprotection de l’ICRP, qui sont ceux adoptés par le code GEN II. Si toutefois nous appliquons ici aussi le coefficient de 6% Sv-1 pour le risque d’apparition de tumeurs, nous obtenons environ :
- meilleur cas : environ 50 cas de tumeurs de plus, prévues en 70 ans.
- pire cas : environ 6200 cas de tumeurs de plus, prévues en 70 ans.
Conclusions
Les
risques d’exposition à l’uranium appauvri de la population libyenne à
la suite de l’utilisation de ce matériau dans la guerre de 2011 ont été
évalués selon une approche la plus large possible, en essayant de tenir
compte de certains résultats récents d’études dans ce secteur.
Ce
type d’exposition n’a été étudié en aucune situation précédente
d’exposition à des alphas récepteurs dans les poumons, rencontrée en
milieu civil.
Toutefois,
l’évaluation faite des doses et du risque conséquent aux deux
situations (Cruise « sans uranium » ou « avec uranium ») permet de tirer
certaines conclusions.
Dans
le premier cas (meilleur cas) le nombre de tumeurs attendues est très
exigu et absolument non significatif du point de vue statistique. Cette
difficulté statistique - comme il est presque inutile de remarquer- n’a
rien à voir avec une absolution de ce type de pratique, avec son
acceptation, ou moins encore avec une assertion d’importance faible
voire d’innocuité.
Dans le second cas (pire cas), par contre, nous sommes face à un nombre d’apparition de tumeurs de l’ordre de plusieurs milliers. Celles-ci pourraient clairement être relevables à un niveau épidémiologique et posent, sans aucun doute, une forte préoccupation.
Il
convient, de ce fait, que les armées qui bombardent la Libye clarifient
par des preuves certaines, et non par des assertions de commodité, la présence ou pas, et en quelles quantités, d’uranium appauvri dans leurs missiles.
Dans le passé, il y a eu des « démentis officiels » de la présence d’uranium dans les missiles Cruise[14], mais ceux-ci provenant de milieux militaires, l’auteur se permet de les considérer, pour le moins, avec une certaine prudence.
Sur
la base des données qui sont à notre disposition, les estimations sur
l’évolution des cas de tumeurs dans les prochaines années en Libye, à
cause de cette pratique totalement injustifiée,
sont absolument préoccupantes. La discussion sur l’incidence relative de
chacun des agents tératogènes utilisés dans une guerre (chimiques,
radioactifs, etc.) nous semble -à un certain niveau- peu significative
et même, qu’on nous le permette pour conclure, peu respectueuse d’une
donnée de fait : les morts en Libye à cause de cette attaque dépassent
et dépasseront de loin n’importe quel chiffre qui puisse un jour être
défini comme « le prix à payer ».
Il
est important, enfin, de recueillir des données et des études -et il y
en a beaucoup- dans le domaine des effets des « nouvelles guerres » sur
l’homme et l’environnement ; il faut montrer
comment nos armes modernes, nullement chirurgicales, produisent des
dommages inacceptables ; il faut étudier ce qu’ont causé, aux hommes et à
l’environnement qui les ont subies, les guerres « humanitaires » à
partir de 1991.
Publié le 21 mars 2011 sur le site ComeDonChisciotte,
Traduit de l’italien par Marie-Ange Patrizio
Le missile Tomahawk utilisé ces jours-ci contre la Libye, est un exemplaire de la classe Cruise. Notes
[1]
Professeur en « Installations nucléaires » au Polytechnique de Turin,
titulaire des cours de « Sécurité et Analyses des risques » et de
« Protection contre les Radiations ».
[3] Zajic V.S., 1999. Review of radioactivity, military use and health effects of DU: http://members.tripod.com/vzajic; Liolos
Th. E.(1999) , Assessing the risk from the Depleted Uranium Weapons
used in Operation Allied Forces, Science and Global Security, Volume
8:2, pp.162 (1999); Bukowski, G., Lopez, D.A. and McGehee, F.M., (1993)
"Uranium Battlefields Home and Abroad: Depleted Uranium Use by the U.S.
Department of Defense" March 1993, pp.166, published by Citizen Alert
and Rural Alliance for Military Accountability.
[4]
Satu Hassi, Ministre de l’Environnement Finlandais, a envoyé une lettre
à ses collègues de l’Ue, en communiquant que la plus grande partie des
1.500 missiles tirés sur la Serbie, Kosovo compris, contenaient environ
3kgs chacun de DU. Le ministre, entre autres choses dans cette lettre,
lance un appel à la Commission européenne et à ses collègues ministres
de l’environnement pour prendre des initiatives ebn faveur du
bannissement de l’UA.
[5] Sources diverses sur la présence et la quantité de DU dans les missiles Cruise Tomahawk :
Zajic, Vladimir S. “Review of Radioactivity, Military Use, and Health Effects of Depleted Uranium” [1 August, 1999]. 2/27/2002. http://vzajic.tripod.com
[6]
While the US Navy claims that they have replaced the MK149-2 Phalanx
round with a DU penetrator by the MK149-4 Phalanx round with a tungsten
penetrator (with the DU round remaining in the inventory), new types of
DU ammunition are being developed for other weapons systems, such as the
M919 rounds for Bradley fighting vehicles. Depleted uranium is also
placed into the tips of the Tomahawk land-attack
cruise missiles (TLAM) during test flights to provide weight and
stability. The TLAM missile has a range of 680 nautical miles (1,260 km)
and is able to carry a conventional warhead of 1000 lb. (454 kg). Older
warheads were steel encased. In order to increase the missile range to
1,000 nautical miles (1,850 km), the latest Tomahawk cruise missiles
carry a lighter 700 lb. (318 kg) warhead WDU-36 developed in 1993, which
is encased in titanium with a depleted uranium tip.
[7]
M.Zucchetti, 'Measurements of Radioactive Contamination in Kosovo
Battlefields due to the use of Depleted Uranium Weapons By Nato
Forces'', Proc. 20th Conf. of the Nuclear Societies in Israel, Dead Sea (Israel), dec. 1999, p.282.
M.Cristaldi, A.Di Fazio, C.Pona, A.Tarozzi, M.Zucchetti “Uranio impoverito (DU). Il suo uso nei Balcani, le sue conseguenze sul territorio e la popolazione”, Giano, n.36 (sett-dic. 2000), pp. 11-31.
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M.Cristaldi
P.Angeloni, F.Degrassi, F.Iannuzzelli, A.Martocchia, L.Nencini, C.Pona,
S.Salerno, M.Zucchetti. Conseguenze ambientali ed effetti patogeni
dell'uso di Uranio Impoverito nei dispositivi bellici. Tribuna Biologica e Medica, 9 (1-2), Gennaio-Giugno 2001: 29-41.
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M.
Zucchetti “Some Facts On Depleted Uranium (DU), Its Use In The Balkans
And Its Effects On The Health Of Soldiers And Civilian Population”,
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M.
Zucchetti, M. Azzati "Environmental Pollution and Population Health
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Symposium on Environmental Pollution and its Impact on Life in the
Mediterranean Region, Antalya (Turkey), October 2003, p. 190, ISBN
975-288-621-3.
M.Zucchetti, R. Chiarelli ‘Environmental Diffusion of DU. Application of Models and Codes for
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‘Uranio Impoverito. Stato delle Conoscenze e Prospettive di Ricerca’,
Istituto Superiore di Sanità (Roma) Ottobre 2004.
R.
Chiarelli, M.Zucchetti, ‘Effetti sanitari dell’uranio impoverito in
Iraq’, Convegno ‘La Prevenzione Primaria dei Tumori di Origine
Professionale ed Ambientale’, Genova, Novembre 2004. Poster reperibile
al sito: http://registri.istge.it/italiano/eventi/poster%20n°25.htm
R.
Chiarelli, M.Zucchetti, ‘Applicazione di modelli e codici di dose alla
popolazione alla dispersione ambientale di Uranio impoverito’, Convegno
‘La Prevenzione Primaria dei Tumori di Origine Professionale ed
Ambientale’, Genova, Novembre 2004. Poster reperibile al sito: http://registri.istge.it/italiano/eventi/poster%20n°26.htm
M.
Zucchetti, "Environmental Pollution and Population Health Effects in
the Quirra Area, Sardinia Island (Italy) and the Depleted Uranium Case",
J. Env. Prot. And Ecology 1, 7 (2006) 82-92.
M.
Zucchetti, “Scenari di esposizione futura In Iraq: convivere con
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sempre più visibile”, Odradek, Roma, giugno 2005, pp. 81-98.
M.
Zucchetti, “Uranio impoverito. Con elementi di radioprotezione ed
utilizzo delle radiazioni ionizzanti”, CLUT, Torino, febbraio 2006. ISBN 88-7992-225-4.
M.Zucchetti “Depleted Uranium”, European Parliament, GiethoornTen Brink bv, Meppel (Holland), 2009. ISBN 978-90-9024147-0
[9] Cristaldi M. et al., Conseguenze
ambientali ed effetti patogeni dell'uso di Uranio Impoverito nei
dispositivi bellici. Tribuna Biologica e Medica, 9 (1-2), Gennaio-Giugno
2001: 29-41.
[10] Il s’agit d’un code élaboré dans un laboratoire étasunien, reconnu et utilisé au niveau international. Voir : B.A.Napier et al. (1990), GENII - The Hanford Environmental Radiation Dosimetry Software System, PNL-6584, Pacific Northwest Laboratories (USA). Il
ne peut être utilisé dans ce cas que pour une estimation des doses
d’inhalation, étant donnée la particularité du scénario examiné.
[11]
IRCP, 1995. ICRP, 1995. Age-dependent Doses to Members of the Public
from Intake of Radionuclides: Part 3 - Ingestion Dose Coefficients.
Publication 69 Annals of the ICRP. 25 (no 1).
[12]
M. Zucchetti, M.Zucchetti, ‘Caratterizzazione dell’Uranio impoverito e
pericolosità per inalazione’, Giano, n.36 (sett-dic. 2000), pp. 33-44;
R.Chiarelli, M.Zucchetti, ‘Applicazione di modelli e codici di dose alla popolazione alla dispersione ambientale di Uranio impoverito’, Convegno ‘La Prevenzione Primaria dei Tumori di Origine Professionale ed Ambientale’, Genova, Nov.2004. http://registri.istge.it/italiano/eventi/poster%20n°26.htm
[14] ME
Kilpatrick, « No depleted uranium in cruise missiles or Apache
helicopter munitions – comment on an article by Durante and Publiese,”
Health Physics, June 2002; 82(6): 905; Chief of the Radiation Protection
Division, Air Force Medical Operations Agency, e-mail message, Subject:
"Cruise Missiles," May 6, 1999; Head of Radiological Controls and
Health Branch, Chief of Navy Operations, e-mail message, Subject: "NO DU
in Navy Cruise Missiles," August 4, 1999.
Massimo Zucchetti, |