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Terrorisme en France: Stigmates d’une opération psychologique
des services de renseignement et d’actions fausses-banières
par Kurt Nimmo
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Le 22 mars 2012
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Mohamed
Merah, le suspect dans les meurtres de sept personnes dont celles d’une
école juive de Toulouse, France, correspond au profil d’un membre d’Al
Qaïda manipulé par les services de renseignement. D’après la BBC, il
était sur le radar des autorités françaises à cause de ses visites en
Afghanistan et dans le “nid à militants” de la province du Waziristan au
Pakistan. De manière plus spécifique, Merah était contrôlé par la DCRI
française “depuis des années”, d’après les dires de Claude Guéant,
ministre de l’intérieur français.
Merah, un citoyen français d’origine algérienne, a
été arrêté le 19 Décembre 2007 et condamné à trois ans de prison pour
avoir posé des bombes dans la province du sud Afghanistan de Kandahar.
En Avril 2011, les Etats-Unis ont admis avoir opéré des prisons
militaires secrètes en Afghanistan où des suspects de terrorisme étaient
détenus et interrogés sans avoir été inculpés de quoi que ce soit.
Le tristement célèbre centre de détention de la base aérienne de Bagram est géré par le Joint Special Operation Command et le Defense Counterintelligence and Human Intelligence Center (DCHC).
Celui-ci “est responsable de développer une capacité d’opérations
offensives de contre-espionage pour le ministère de la défense, qui
pourrait comprendre des efforts pour pénétrer, corrompre et mettre hors
d’état de nuire, des activités du renseignement des forces étrangères,
dirigées contre les Etats-Unis”, rapporta Secrecy News en 2008 après que le gouvernement ait annoncé la création du DCHC.
Le pentagone et la CIA se spécialisent dans la
création de terroristes cela faisant partie d’une doctrine de soi-disant
guerre masquée et non conventionnelle, datant de la fin de la seconde
guerre mondiale
(voir Michael McClintock’s Instruments of Statecraft:
U.S. Guerilla Warfare, Counterinsurgency, and Counterterrorism,
1940-1990 pour plus de détails).
Bien que virtuellement ignoré par la presse de masse,
c’est un fait établi que la CIA et les services de renseignement
pakistanais ont créé ce qui est connu sous le nom d’Al Qaïda de ce qu’il
restait des moudjahidines afghans après la fin de la guerre secrète à 3
milliards de dollars de la CIA contre l’URSS en Afghanistan.
Ce fut le soi-disant Safari Club, organisé sous le
contrôle de la CIA et avec la participation des services de
renseignement de la France, d’Egypte, d’Arabie Saoudite, du Maroc et
d’Iran (alors sous le régime du Shah), qui ont poussés pour faire croire
à une menace tirée par les cheveux du terrorisme international avant et
durant la guerre fabriquée par la CIA en Afghanistan (voir Peter Dale
Scott, Launching the U.S. Terror War: the CIA, 9/11, Afghanistan, and
Central Asia).
Les agences de renseignement se sont spécialisées
dans la création secrète et pas si secrète de terroristes qui sont
ensuite utilisés pour donner une raison d’être (en français
dans le texte) cynique au lancement d’interventions militaires dans le
monde ainsi qu’à fournir un prétexte pour construire une état policier
en perpétuel expansion. Un cas d’école de cette stratégie est le fiasco
du terroriste au slip piégé de Noël 2009, qui fut par la suite exposé
comme étant une action fausse bannière, faite pour pousser à
l’acceptation des chambres de sécurité scanners dans les aéroports
américains, scanners qui émettent de dangereuses radiations et
permettent la prise de photo nue des passagers qui y sont soumis.
Le fait que Mohamed Merah fut détenu par le Joint Special Operations Command en
Afghanistan ainsi que son évasion supposée de la prison de Sarposa
orchestrée par les Talibans (également une créaton de la CIA et des
services pakistanais de l’ISI), pose certaines questions sur les
attaques ayant eu lieu en France, où une élection nationale doit bientôt
avoir lieu.
Le Telegraph de Grande-Bretagne rapporte que
les attaques menées par Merah, soi-disant connecté avec Al Qaïda,
joueront en la faveur de la candidate du Front National Marine Lepen,
qui n’a que très peu de chances de devenir un jour présidente de la
France.
Cela a en outre donné un prétexte à Nicolas Sarkozy
de mettre le sud de la France en alerte maximum et d’annuler les
réunions des candidats à la présidentielle dans cette région. Sarkozy
gagnera de ces attaques terroristes et joue le rôle d’un leader fort
dans une crise nationale.
A court terme, il est plus que certain que cela
bénéficiera au président Sarkozy. “Il a pris l’affaire en compte très
vite. Il s’est hâté sur les lieux. Il a suspendu sa campagne électorale.
Il a parlé en tant que président de la république”, écrit Gavin Hewett
pour la BBC.
Article original en anglais : French Terror Attack: All the Hallmarks of an Intelligence Psy-op and False Flag | |