Bulletin électronique Mondialisation.ca
URL de cet article: http://www.mondialisation.ca/index.php?context=va&aid=26809
La guerre de l’OTAN contre la Libye
est dirigée contre la Chine
AFRICOM et la menace
sur la sécurité énergétique nationale de la Chine
par F. William Engdahl
|
|
Le 27 septembre 2011
| |
La
décision prise de Washington pour l’OTAN de bombarder la Libye de
Kadhafi et de la soumettre à ses diktats ces derniers mois, ceci à un
coût estimé d’au moins un milliard de dollars qui seront épongés par le
contribuable américain, n’a pas grand chose à voir avec ce que le
gouvernement d’Obama proclame être une “mission de protection de civils
innocents”. En réalité, ceci fait partie d’un plus vaste plan
stratégique de l’OTAN et du Pentagone en particulier de contrôler le
talon d’Achille de la Chine, à savoir sa dépendance stratégique en de
grands volumes d’importation de pétrole brut et de gaz. Aujourd’hui, la
Chine est le second importateur de pétrole au monde derrière les
Etats-Unis et le fossé se comble rapidement.
Si nous regardons attentivement une carte de
l’Afrique et si nous observons l’organisation africaine du nouveau
commandement africain du Pentagone AFRICOM, il émerge que le stratégie
est de contrôler une des ressources stratégiques les plus importantes de
la Chine en ce qui concerne le pétrole et les matières premières.
La campagne de Libye de l’OTAN est au sujet du
pétrole et rien que du pétrole; mais pas à propos de contrôler le brut
de haute qualité libyen (demandant peu de rafinage), parce que les
Etats-Unis sont nerveux à propos de sources d’approvisionnement
étrangères. C’est plutôt au sujet du contrôle de l’accès de la Chine à
des importations de brut de longue durée depuis l’Afrique et le
Moyen-Orient. En d’autres termes, tout ceci est au sujet de contrôler la
Chine elle-même.
La Libye est bordée au nord par la Mer Méditérannée,
directement de l’autre côté de l’Italie, dont la compagnie pétrolière
ENI a été le contracteur étranger le plus important en Libye pendant des
années. A l’Ouest, la Libye est bordée par la Tunisie et l’Algérie; au
sud par le Tchad, à l’Est, elle est bordée par à la fois l’Egypte et le
Soudan (aujourd’hui le Soudan et le Soudan du sud). Ceci devrait en dire
long sur l’importance stratégique à long terme de la Libye pour
l’AFRICOM et le Pentagone quant à leur possibilité de contrôle de
l’Afrique et de ses ressources et quel pays est capable d’obtenir ces
ressources.
La Libye de Kadhafi a maintenu un contrôle étatique
strict sur ses réserves très importantes de pétrole brut de haute
qualité. D’après des données d’étude datant de 2006, la Libye possède
les plus grosses réserves pétrolières du continent africain, environ 35%
de plus que celles estimées du Nigéria. Les concessions d’exploitation
de ce pétrole ont été étendues aux compagnies pétrolières d’état
chinoise et russe ainsi qu’à d’autres ces dernières années.
De manière attendue, un porte-parole de la
soi-disante opposition qui clâme victoire sur Kadhafi, Abdel Jalil
Mayouf, le représentant en Relation Publique de la firme pétrolièee
libyenne AGOCO, a dit à l’agence Reuters: “Nous n’avons aucun
problème avec les pays entreprises occidentales comme celles de
l’Italie, la France ou du Royaume-Uni; mais nous pourrions avoir
quelques problèmes politiques avec celles venant de Russie, de Chine et
du Brésil.” La Chine, la Russie et le Brésil se sont soit opposés
aux sanctions de l’ONU sur la Libye ou on fait pression pour la
résolution du conflit en interne et un arrêt des bombardements de
l’OTAN.
Comme je l’ai déjà détaillé auparavant,1. Kadhafi,
ancien adhérent du socialisme pan-arabe dans la ligne de l’Egyptien
Gamal Nasser, a utilisé les revenus du pétrole pour améliorer de
beaucoup les conditions de vie de ses compatriotes. Les soins médicaux
étaient gratuits tout comme l’était l’éducation. Chaque famille libyenne
recevait une bourse d’état de 50 000 US$ afin d’acheter une nouvelle
maison et tous les prêts bancaires étaient en accord avec les lois
anti-usurières de l’islam, et donc sans taux d’intérêt. L’état n’était
pas non plus endetté. Ce n’est seulement qu’au prix d’une corruption
forcenée et d’une infiltration massive dans l’Est du pays, que la CIA,
le MI6 et les autres agences de renseignement de l’OTAN ont pu, au coût
de plus d’un milliard de dollars et de bombardements massifs des
populations civiles par les forces de l’OTAN, déstabiliser les liens
entre Kadhafi et son peuple.
Pourquoi donc l’OTAN et le pentagone ont-ils mené une
campagne si meurtrière sur un pays souverain ? Une évidence est que
cela servait à encercler les ressources énergétiques et de matières
premières de la Chine sur le continent en en Afrique du nord.
L’alerte du Pentagone à propos de la Chine
Pas à pas depuis ces dernières années, Washington a
commencé à créer la perception que la Chine, qui était “le très cher ami
et allié de l’Amérique” il y a encore moins de dix ans, était en train
de devenir la plus grande menace pour la paix mondiale le tout à cause
de son énorme expansion économique. Dépeindre la Chine comme le “nouvel
ennemi” a été compliqué car Washington est dépendant de la Chine pour
qu’elle achète la part du lion de sa dette gouvernementale sous forme
d’obligations et bons du trésor.
En Août, le pentagone a publié pour le congrès son
rapport annuel sur le statut militaire de la Chine.2 Cette année, ce
rapport a déclanché des sonnettes d’alarme stridentes à travers la
Chine. Le rapport stipule entr’autres choses, que “depuis la dernière
décennie, l’armée chinoise a bénéficié d’investisseemtns robustes en
terme de matériel moderne et de technologie. Bon nombre de systèmes
modernes ont atteint un bon niveau de maturité et d’autres seront
opérationnels dans quelques années”, a dit le pentagone dans ce rapport.
Il a aussi ajouté qu’ “il y a une certaine incertitude sur le comment
la Chine va utiliser ses capacités croissantes… La Chine comme majeur
acteur international peut très bien se dresser comme une caractéristique
stratégique de ce début de XXI ème siècle.”3
Dans un intervalle de peut-être deux à cinq ans,
selon comment le reste du monde réagit et joue ses cartes, la République
Populaire de Chine émergera dans les médias européens sous contrôle
comme étant la nouvelle “Allemagne hitlérienne”. Si cela est peut-être
difficile à croire aujourd’hui, réfléchissez un peu comment cela a été
fait avec l’ancien allié et ami de Washington Hosni Moubarak et même
auparavant avec Saddam Hussein. En Juin de cette année, l’ancien
secrétaire d’état à la marine et maintenant Sénateur américain pour la
Virginie, James Webb, a surpris beaucoup de monde à Pékin quand il
déclara à la presse que la Chine était en train d’approcher ce qu’il
appelait “un moment de Munich”, quand Washington devra décider de garder
un équilibre stratégique, ce en référence à la crise de 1938 sur la
Tchécoslovaquie, quand Chamberlain opta pour l’apaisement avec Hitler
sur la question des Sudètes. Webb ajouta: “Si vous regardez les dix
dernières années, le vainqueur stratégique a été la Chine”.4
Le même rouleau compresseur propagandiste du
pentagone, emmené par CNN, BBC, le New York Times et le Guardian de
Londres, va obtenir les ficelles subtiles de la part de Washington pour
“peindre la Chine et ses leaders en noir”. La Chine devient bien trop
puissante et bien trop indépendante pour beaucoup à Washington et à Wall
Street. Pour contrôler cela et par dessus tout la dépendance
énergétique de la Chine, ses imports de pétrole ont été identifiés comme
étant son talon d’achille. L’affaire libyenne est un coup monté
directement pour frapper ce talon d’Achille.
L’introduction de la Chine en Afrique
L’implication des compagnies énergétiques et
d’imports de matières premières chinoises à travers le continent
africain est devenue une cause majeure de souci pour Washington où une
attitude de négligence maligne a dominé la politique africaine depuis
l’ère de la guerre froide. Comme ses besoins énergétiques futurs étaient
devenus évidents depuis plusieurs années, la Chine a commencé une
véritable et dominante diplomatie économique en Afrique, qui s’est
vraiment développée depuis 2006 lorsque Pékin a littéralement déroulé le
tapis rouge pour les chefs d’état de plus de quarante pays africains et
discuté de très larges sections de relations commerciales avec ces
pays. Rien n’était plus important pour Pékin que de sécuriser de futures
ressources pétrolières pour la forte industrialisation de la Chine dans
son ensemble. La China fit donc mouvement vers des pays abandonnés par
leurs anciennes puissances coloniales européennes comme la France, le
Royaume-Uni ou le Portugal.
Le Tchad par exemple est un cas d’école. Un des pays
les plus pauvres et les plus isolés d’Afrique; le Tchad fut courtisé par
Pékin qui rétablit les relations diplomatiques avec ce pays en 2006.
En Octobre 2007, le géant du pétrole d’état chinois CNPC signa un contrat pour construire une rafinerie de pétrole en conjonction avec le gouvernement tchadien. Deux ans plus tard, ils commencèrent la construction d’un pipeline pour amener le pétrole d’un nouveau champs d’exploitation chinois dans le sud à quelques 300 km de la rafinerie. Les ONG supportées par les gouvernements occidentaux commencèrent à crier au loup concernant l’impact écologique de pipeline chinois. Ces mêmes ONG étaient curieusement silencieuses lorsque Chevron découvrit du pétrole au Tchad en 2003.
En Juillet 2011, les deux pays, le Tchad et la Chine
célébraient l’ouverture de la rafinerie commune sino-tchadienne juste à
côté de la capitale N’djamena.5
Les activités pétrolières tchadiennes chinoises sont
également très proches d’un autre projet pétrolier majeur chinois, celui
de la région du Darfour au Soudan, limitrophe au Tchad.
Le Soudan a été une source très importante et
grandissante de pétrole pour la Chine depuis le début d’une coopération
entre les deux pays au début des années 1990, après que Chevron eut
abandonné ses options là-bas. Dès 1998, CNPC construisait un pipeline
pétrolier de 1500 km depuis les champs d’exploitation du sud-Soudan
jusqu’à Port Soudan sur les rives de la Mer Rouge ainsi qu’une rafinerie
près de Khartoum. Le Soudan fut la première grande opération pétrolière
gérée à l’étranger par la Chine. Au début 2011, le pétrole soudanais,
en provenance de la zone de conflit du sud, couvrait environ 10% des
imports pétroliers de la Chine en prenant plus de 60% de la production
quotidienne du Soudan de 490 000 barils / jour. Le Soudan est devenu un
point vital de la sécurité énergétique nationale chinoise.
D’après des estimations géologiques, le sous-sol qui
va du Darfour, dans ce qui était le sud du Soudan, jusqu’au Cameroun en
passant par le Tchad est un immense champ pétrolier d’une ampleur telle
que cela pourrait bien être une nouvelle Arabie Saoudite.
Contrôler le sud-Soudan, ainsi que le Tchad et le Cameroun est vital pour la stratégie du pentagone de “refus stratégique” à la Chine de futurs approvisionnements en pétrole. Aussi loin qu’un régime fort et robuste de Kadhafi demeurait en place à Tripoli, le contrôle de cette région demeurait un problème majeur. La séparation quasi-simultanée du sud-Soudan d’avec le Soudan et le renversement de Kadhafi en faveur de rebelles faibles et dépendants du support du pentagone était une priorité stratégique de première importance pour le plan de domination totale du pentagone.
L’AFRICOM répond
La force principale derrière la récente vague
d’attaques contre la Libye ou les changements de régimes plus discrets
en Tunisie, en Egypte et le fameux referendum sur le Soudan du sud qui a
maintenant fait de cette région pétrolière, une région “indépendante”, a
été l’AFRICOM, le commandement spécial de l’armée américaine établi par
le gouvernement Bush en 2008 explicitement pour contrer spécifiquement
l’influence chinoise sur les réserves de pétrole et de matières
premières en Afrique.
Fin 2007, Le Dr. Peter Pham, un initié de Washington
qui conseille les départements d’état et de la défense américains,
explique de manière ouverte que “parmi les buts ultimes de l’AFRICOM ,
était le but de protéger les accès en hydrocarbures et autres ressources
stratégiques dont l’Afrique est riche, une tâche qui incluait de
s’assurer contre la vulnérabilité de ces richesses naturelles et de
s’assurer qu’aucunes tierces parties comme la Chine, L’inde, le Japon ou
la Russie, ne puissent obtenir un monopole ou des traitements de
faveur.”6
Témoignant devant le congrès américain pour soutenir
le projet de création de l’AFRICOM, Pham, qui est associé avec la
fondation néo-conservatrice pour la défense des démocraties a déclaré:
“Ces ressources et richesses naturelles font de
l’Afrique une cible facile pour les attentions de la République
Populaire de Chine, dont la dynamique économique… a une soif quasi
insatiable de pétrole et de besoins pour d’autres ressources naturelles.
La Chine importe à l’heure actuelle aproximativement 2,6 millions de
barils de pétrole brut par jour, environ la moitié de cette
consommation, de l’ordre de 765 000 barils par jour, environ un tiers de
ses importations, proviennent de ses sources africaines, spécialement
du Soudan, de l’Angola et du Congo (Brazzaville). Est-ce étonnant donc
par conséquent qu’aucune région du monde autre que l’Afrique ne rivalise
avec l’intérêt stratégique de la Chine ces dernières années… De manière
intentionnelle ou non, beaucoup d’analystes attendent que l’Afrique,
spécifiquement les états du long de sa très riche côte occidentale, va
devenir le théâtre d’une concurrence stratégique entre les Etats-Unis et
sa seule réelle concurrence à l’échelle globale, la Chine, alors que
les deux pays cherchent à étendre leur influence et sécuriser l’accès
aux ressources.”7
Il est très opportun ici de se rappeler la séquence
des révolutions “Twitter” téléguidées depuis Washington dans le
mouvement toujours actif de ce que l’on a appelé le printemps arabe.
D’abord la Tunisie, un bout de terrain en apparence insiginifiant
d’Afrique du Nord sur les bords de la Méditérannée. Quoi qu’il en soit,
la Tunisie se situe sur la frontière Ouest de la Libye. Le second domino
qui tomba fut l’Egypte de Moubarak. Ceci créa une instabilité majeure
au Moyen-Orient et en Afrique du Nord car Moubarak, malgré ses grands
défauts, avait résisté la politique moyen-orientale de Washington;
Israël perdît aussi un précieux allié lorsque Moubarak tomba.
Puis en Juillet 2011, le sud-Soudan se déclare
lui-même la République indépendante du Sud-Soudan, se séparant du Soudan
après des années d’insurrection soutenues par les Etats-Unis contre le
régime de Khartoum. La nouvelle république prend avec elle la grande
majorité des ressources pétrolières, ce qui ne réjouit pas Pékin bien
évidemment. L’ambassadrice états-unienne à l’ONU Susan Rice, mena la
délégation américaine pour la célébration de l’indépendance. L’appelant
un “testament pour le peuple du sud-Soudan”. Elle ajouta, afin
d’entériner le processus de sécession que “les Etats-Unis ont été aussi
actifs que tout le monde”. Le président Obama ouvertement supporta la
sécession du sud. Celle-ci était un projet guidé et financé depuis
Washington depuis que le gouvernement Bush eut décidé d’en faire une
priotité en 2004.8
Maintenant, le Soudan a perdu d’un seul coup ses
revenus du pétrole. La sécession du sud où les trois-quarts des 490 000
barils / jour sont produits, a aggravé les problèmes économiques de
Khartoum en coupant d’un coup environ 37% des revenus nationaux. Les
rafineries du Soudan et la seule route d’exportation va des champs
d’exploitation du sud vers Port Soudan sur la Mer Rouge au Nord du
Soudan. Le sud-Soudan est maintenant encouragé par Washington de bâtir
un nouveau pipeline d’exportation indépendant de celui de Khartoum en
passant par le Kenya. Le Kenya est une des zones d’influence américaines
très forte en Afrique.9
Le but du changement de régime en Libye, supporté par
les Etats-Unis, ainsi que de tout le projet pour le Moyen-Orient qui
repose derrière le printemps arabe, est de pouvoir contrôler à termes
les champs pétroliers les plus importants connus à ce jour et ainsi de
contrôler la politique future, surtout dans des pays comme la Chine.
Comme le secrétaire d’état des années 1970 Henri Kissinger a déclaré,
quand il était à l’époque plus puissant que le président des Etats-Unis
lui-même: “Si vous contrôlez le pétrole, vous contrôlez les nations ou
des groupes de nations”.
Pour le futur du plan de sécurité national
énergétique de la Chine, la réponse ultime est de trouver des réserves
énergétiques en Chine. Fort heureusement, il existe de nouvelles
méthodes révolutionnaires pour détecter et évaluer quantitativement la
présence de pétrole et de gaz, là où la géologie actuelle dit qu’il
n’est pas possible de trouver du pétrole à ces endroits. Là est
peut-être la sortie logique du piège pétrolier qui a été placé pour la
Chine, Dans mon nouveau livre “Les guerres pour l’énergie”, je détaille
ces méthodes pour ceux qui sont intéressés.
Article original en anglais : NATO's War on Libya is Directed against China: AFRICOM and the Threat to China's National Energy Security, publié le 25 septembre 2011.
Traduction par Résistance 71. F. William Engdahl est l’auteur de Full Spectrum Dominance: Totalitarian Democracy in the New World Order
Notes
1 F. William Engdahl, Creative Destruction: Libya in Washington’s Greater Middle East Project–Part II, March 26, 2011, accessed in http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=23961
2 Office of the Secretary of Defense, ANNUAL REPORT TO CONGRESS: Military and Security Developments Involving the People’s Republic of China 2011, August 25, 2011, accessed in www.defense.gov/pubs/pdfs/2011_cmpr_final.pdf.
3 Ibid.
4 Charles Hoskinson, DOD report outlines China concerns, August 25, 2011, accessed in http://www.politico.com/news/stories/0811/62027.htmlhttp://www.politico.com/news/stories/0811/62027.html
5 Xinhua, China-Chad joint oil refinery starts operating, July 1, 2011, acessed in http://english.peopledaily.com.cn/90001/90776/90883/7426213.html. BBC News, Chad pipeline threatens villages, 9 October 2009, accessed in http://news.bbc.co.uk/2/hi/8298525.stm.
6 F. William Engdahl, China and the Congo Wars: AFRICOM. America’s New Military Command, November 26, 2008, accessed in http://www.globalresearch.ca/index.php?context=va&aid=11173
7 Ibid. 8 Rebecca Hamilton, US Played Key Role in Southern Sudan’s Long Journey to Independence, July 9, 2011, accessed in
9 Maram Mazen, South Sudan studies new export routes to bypass the north, March 12, 2011, accessed in http://www.gasandoil.com/news/2011/03/south-sudan-studies-routes-other-than-north-for-oil-exports
|
RFE/RL Iraq Report
9/28/2011 3:51:55 PM
A review of RFE/RL reporting and analysis about Iraq
|
Iraq-U.S. Talks On Forces Extension Stalled
An Iraqi official says talks between the Iraqi government and U.S. officials on whether some U.S. forces might remain in Iraq beyond December have stalled. More Several hundred people gathered outside United Nations headquarters in New York to protest the appearance of Iranian President Mahmud Ahmadinejad at the UN General Assembly. More Iraq's Human Rights Ministry has decided to create a center tasked with identifying the thousands of unidentified bodies found in Saddam Hussein-era mass graves in Iraq. More |